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LES DOUBLES SONS ET MULTIPHONIQUES

DOUBLES SONS
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Jouer-chanter :

 

Le premier compositeur à utiliser le jouer-chanter est Carl Maria von Weber, dans célèbre Concertino pour cor et orchestre. On y trouve un passage écrit en triple sons dans lequel l'interprète devra faire entendre 3 hauteurs de sons différentes en même temps: (du grave à l'aigu)

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  • une note fondamentale jouée à l'instrument

  • une note chantée dans l'instrument 

  • la résultante des deux autres notes

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Du point de vue des dynamiques, tous les sons jouer-chanter ne seront possibles que dans des nuances basses. Au delà du mf ,on perdra la stabilité des sons ce qui est dommageable. 

Si chanter au dessous de la note jouée est quasiment impossible, chanter à la même hauteur de son que la note jouée est tout à fait possible. Là encore, attention à la tessiture vocale de l'interprète. Un voix de femme aura des difficultés à atteindre la tessiture medium de l'instrument quand une voix d'homme montera difficilement dans la tessiture aiguë de l'instrument.

 

En chantant à la même hauteur de son que celui joué, on obtiendra un battement accoustique qui viendra interrompre aléatoirement la vibration de lèvres. Un bourdonnement sourd se fera entendre également. (Cf vidéo alterner jouer-chanter et chanter)

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Il est aussi possible d'alterner sur une même note une jouer-chanter avec un son juste chanté ou un jouer-chanter avec un son joué. (Cf vidéo jouer chanter la même note )

Notation : Pour ce qui est de la notation d'un tel effet, on pourra noter les sons chantés sur la même portée que les sons joués, avec une typographie différente évidemment. Par ailleurs, si les notes chantées surchargent de manière néfaste la partition et implique un problème de lecture, il est possible d'ajouter tout bonnement une portée au dessous ou au dessous de la portée consacrée aux sons chantés. (Cf photo ci dessous) Ainsi, l'écriture aérée rendra la lecture plus facile. 

Ce passage se trouve être l'un des plus difficile du répertoire du cor, l'obtention de la résultante étant dépendante d'une très grande stabilité dans le jouer-chanter.

 

De manière générale, il faudrait écrire les sons chantés plus aigu que les sons joués car chanter en dessous de la note jouée se révélera être très difficile voir impossible, surtout si l'interprète est une femme. La problématique de la tessiture de voix de l'instrumentiste créé une contrainte supplémentaire dans l'écriture d'un tel effet. Une femme chantera le plus souvent une octave au dessus d'un homme et l'effet obtenu en sera grandement modifié. Heinz Holliger, dans sa pièce Cynddaredd-Brenddwyd, écrit d'ailleurs un ossia sur les passages jouer-chanter en fonction du sexe de l'interprète (Cf photo ci dessous)

IMG-0568.JPG
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Weber

Aventure de G.Ligeti

Etude Salonen 

Jouer-chanter
Alterner Jouer-chanter et chanter
Jouer-chanter la même note 
multi

Les multi-phoniques font partie des sons les plus difficiles à obtenir sur le cor. Cette technique consiste à envoyer une grande vitesse d'air au point de passage entre deux partielles. La lèvre du musicien vibrera à plusieurs fréquences différentes. On obtiendra également une distorsion du son. Cette effet fonctionne très bien sur les instruments de la famille des cuivres possédant une grosse embouchure  (trombone, tuba, euphonium,saxhorn). Pour le cor, les multi-phoniques ne seront possibles qu'entre trois partielles :

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  • entre la 2ème et la 3ème

  • entre la 3ème et la 4ème

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De plus, un son multiphonique ne pourra être exécuté qu'à un faible niveau sonore pas au-delà de mf

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